Emmanuel De Keersmaeker
Architecte diplômé de l’ISA (Institut supérieur d’architecture) Saint Luc Bruxelles, 2001.
Spécialisation urbanisme suivie à l’ISURU (institut supérieur d’urbanisme et de rénovation urbaine).
Participation au Work Shop ILAUD à Venise (International laboratory of architecture and urbanisme design) sur l’intégration du projet MOSE.
Création du bureau d’architecture Rubicube avec Capucine Berthault, Paris, 2003.
Création du bureau edk architecte, Bruxelles, 2011.
Formation peb (performance énergétique des bâtiments).
Collaboration avec les bureaux d’architecture de Philippe Caucheteux et Van Eetvelde architectes.
Prendre en compte l’épanouissement de l’homme et le respect de l’environnement.
Le contexte est essentiel à l’élaboration du projet. Nous cherchons les relations entre intérieur et extérieur, les limites ne sont pas toujours définit. Trouver le liant entre les espaces à créer et son environnement urbain ou rural, le paysage.
L’approche est holistique, intègre architecture, lumière, paysage jusqu’au design intérieur. Du bâti à la petite architecture, à l’objet.
Le projet s’organise à travers une démarche rationnelle pour lui donner une lecture simple et logique.
Comment allons-nous construire ? Les matériaux définissent des techniques de construction et d’assemblage. Les mettre en évidence permet une compréhension du bâti et une matérialisation des espaces. Les matériaux de construction participent pleinement au ressenti des lieux et à sa poésie.
Le projet est une synthèse répondant à un ensemble de questions produites pendant la conception. Contexte, programme, technique de construction, matériaux, lumière, acoustique.
Respecter la nature se fait à travers le développement de projet durable.
Les projets durables peuvent être des aménagements, des bâtiments pérennes mais également des ouvrages conçus pour des périodes plus courtes avec des méthodes de constructions adaptées pour réduire les impacts environnementaux.
La phase de construction est une période courte mais très énergivore et polluante dans la vie d’un bâtiment. Le béton est actuellement le matériau de prédilection mais dégage énormément de CO2 lors de l’extraction, le transport et la mise en œuvre du ciment et du sable. C’est un matériau non renouvelable et qui va se raréfier. Il sera judicieux de le valoriser au niveau de la stabilité et des socles des édifices pour en réduire la consommation.
Pour parvenir à des chantiers moins énergivores, de nouvelles méthodes de construction sont à développer tel que la modularité, la préfabrication. Ces techniques permettront en fin de cycle de démonter et de réutiliser les matériaux en l’état ou à transformer. Cette attitude d’écoconstruction, C2C (Cradle to Cradle) est à intégrer dès les phases de conception.
Dans le cas de construction modulaire, le bois et l’acier sont des matériaux adaptés. Le bois est encore une filière à développer tant pour ses caractéristiques structurelles qu’environnementales. En contrepartie au béton il dégage peu de CO2 mais le stock pendant son exploitation et son utilisation, son bilan carbone en fait un matériau dépolluant.
Les bâtiments existants obsolètes font partie de l’environnement et d’un contexte. Ces bâtiments peuvent souvent avoir une deuxième vie, ils peuvent être transformés, réhabilités, restructurés, changés de fonction ou d’affectation. Le patrimoine industriel est un parfait exemple de reconversion et de développement durable, transformation en logement collectif, programme culturel, équipement public ou bureau. Ce sont de véritables enjeux sociaux et environnementaux à relever.
Au travers du concept HôM, nous tentons de répondre à des problématiques sociales et environnementales. Ce concept d’habitat modulaire s’inscrit dans des zones périurbaines décousues pour renouer les quartiers autour d’espaces extérieurs partagés. Densifier en habitat certaines banlieues toute en intégrant les équipements et espaces verts nécessaire crée un meilleurs liant social que nous nommons : Rurbanité. La modularité et préfabrication de HôM participent entièrement à l’architecture et définissent la matérialisation des espaces : structure et matériaux sensibilisent la perception des lieux. Les projets HôM se génèrent autour d’une génétique commune du principe constructif et une adaptation ou mutation de leur façade en rapport au contexte et à l’environnement où ils s’implantent.
Les climats ont des influences fortes sur le confort des constructions, froid, surchauffes, humidité. Nous favorisons l’utilisation de principe naturel pour rendre les espaces agréables (protection solaire, free cooling, utilisation de l’inertie des matériaux et de l’énergie solaire) : maison bioclimatique. Nous évitons les techniques de climatisation consommatrices d’énergie.
L’idéal est de parvenir à des maisons passives et zéro énergie, ce qui implique d’intégrer des technologies écologiques productrices de calorie ou d’électricité et permettant d’atteindre un bilan énergétique nul voir positif (panneaux solaires thermiques, photovoltaïque).
L’architecture contemporaine, ne doit-elle pas être le reflet des différents enjeux sociaux et environnementaux ? Les nouveaux modes de construction, les technologies écologiques font partie intégrantes de la conception et de nouveau manifeste de l’architecture.